L’endométriose est une maladie chronique, généralement récidivante qui touche 1 femme sur 10, en âge de procréer.
C'est une maladie complexe dont l'origine est mal connue et dont les manifestations et la gravité sont différentes d'une femme à l'autre.
Le 1er symptôme qui doit alerter ce sont les douleurs des règles depuis la puberté. Malheureusement le retard diagnostique est souvent de plusieurs années.
Que se passe t-il ?
Chez toute femme dotée d'un appareil génital fonctionnel, surviennent à chaque cycle des règles.
Au début du cycle, l’endomètre, tissu qui tapisse l’utérus, s’épaissit en vue d’une potentielle grossesse, sous l’effet des hormones (oestrogènes et progestérones). S’il n’y a pas fécondation, cette muqueuse se désagrège et saigne, ce sont les règles.
Chez la femme qui a de l’endométriose des cellules vont remonter et migrer via les trompes. Ce tissu semblable au tissu endométrial va se développer hors de l’utérus et provoquer des lésions, des adhérences et des kystes ovariens, (endométriomes) dans les organes colonisés. Cette colonisation, si elle a principalement lieu sur les organes génitaux et le péritoine peut fréquemment s’étendre aux appareils urinaire, digestif, et plus rarement pulmonaire.
En fonction de l'étendue, se définissent des stades de I à IV.
A la ménopause la maladie régresse le plus souvent, voire disparait.
Quels sont les symptômes ?
Parfois il n'y en a aucun ! Parfois ils sont nombreux, continus ou discontinus, de localisations variables, mais leur intensité n'est pas proportionnelle à la gravité.
Le symptôme majeur de l’endométriose est la douleur, pendant les règles (dysménorrhée) ou l'ovulation, douleurs pendant les rapports sexuels (dyspareunie), douleurs pelviennes fréquentes, défécation douloureuse, difficulté pour uriner (dysurie), douleurs lombaires, abdominales (ombilicales …), douleurs pelviennes ou lombaires pouvant irradier jusque dans la jambe (cruralgie), …
Cette douleur est rarement soulagée par les antalgiques mineurs comme le paracétamol, elle est violente, invalidante et peut nécessiter des morphiniques et un arrêt de travail.
Evidemment le retentissement sur la vie professionnelle, familiale et intime, peut être considérable que ce soit pour quelques jours ou durablement.
La douleur peut provoquer des vomissements, des pertes de connaissance, une impossibilité de rester dans une même position, l'incapacité de faire un effort physique parfois banal comme rester debout ou porter un sac de courses.
Les autres symptômes possibles sont : des saignements (métrorragie, rectorragie ou spotting) principalement prémenstruels, de la fatigue, des troubles digestifs (diarrhée ou constipation), des symptômes urinaires (brûlures, sang dans les urines), des douleurs du dos (lombalgie, sciatique ou cruralgie) et dans 30% des cas une infertilité (qui peut parfois révéler la maladie)
Le diagnostic
Il peut être fait grâce à un interrogatoire bien mené mais aussi avec différents examens radiographiques (échographies, IRM, Scanners, Hysterographie) ou chirurgicaux (coelioscopie, laparotomie).
Le traitement
Il n'existe pas de traitement curatif, mais des traitements palliatifs.
Il consistent le plus souvent, outre les antalgiques, à suspendre les règles (pilule en continu, stérilet), voire induire une ménopause artificielle (injection d’analogues de la GN-Rh), associés aux traitements des effets secondaires éventuels de celle-ci. Parfois un traitement chirurgical est préconisé. Tout cela est une affaire de spécialistes.
La place des médecines "douces": notre créneau !
Elles sont de très bons moyens pour soulager les douleurs, le mal-être et les effets secondaires des traitements classiques, mais attention elles ne remplacent pas les mesures proposées par votre médecin.